Bonjour à toustes,
Je viens de faire l’acquisition d’un robot aspirateur: J’ai donc décidé d’en profiter pour lire « Un Psaume Pour les Recyclés Sauvages » ainsi que sa très récente suite « Une Prière pour les Cimes Timides » (très récemment sorti, de type: avant hier) de la bien renommée Becky Chambers.
« Une Histoire de moine et de robot ? tiens donc ! j’ai surement des choses à apprendre, j’en profiterai pour faire connaissance avec Pleurotte ! » (ouais, j’ai moi aussi choisi un nom de champignon, pour l’aspirateur).
Résumé de « Un Psaume pour les Recyclés Sauvages »
« Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils ; voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus ; voilà des siècles qu’ils se sont fondus dans les mythes de l’humanité.
Un jour, la vie de Dex, moine de thé, est bouleversée par l’arrivée d’un robot qui, fidèle à une très vieille promesse, vient prendre des nouvelles. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu’une fois satisfait de la réponse. La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? »
Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question. La nouvelle série de Becky Chambers s’interroge : Dans un monde où les gens ne manquent de rien, à quoi sert d’avoir toujours plus ? »
Résumé de « Une Prière pour les Cimes Timides » (ca spoile un tout petit peu la fin du volume précédent…)
« Omphale et Dex quittent la nature sauvage et arrivent sur les terres humaines.
À chaque étape, le robot prend conscience que sa tâche sera bien plus compliquée qu’il ne le pensait. À sa question « de quoi avez-vous besoin ? », il y a tant de réponses, et souvent aucune. Le simple fait de venir la poser ne change-t-il pas la paix que l’humanité a su trouver ? Au fil de cette déambulation, l’amitié entre Dex et Omphale ne faiblit pas, au point même de supplanter mission et frustrations. »
Pour faire court, et pour abandonner un peu le ton « déconneur », cette petite chose est une merveille… ! Mais laissez moi donc vous conter pourquoi !
De la littérature positive
La première chose qui frappe, dans cette histoire, c’est que Becky Chambers parvient à faire une histoire passionnante sans qu’il ne se passe grand-chose: Ici, point de mort, de combat, de drames et de catastrophes, autre que celles tellement banales du quotidien (du type « oups, j’ai fait cramer ma bouffe »). Et ça fait un bien fou ! Autant pendant la lecture de cette aventure, que l’effet miroir qu’il provoque: Nos vies n’ont pas besoin d’exploser dans tous les sens pour être intéressantes, si Becky Chambers arrive à conter une histoire pareille !
Un idéal qui fait envie
De fait, le monde présenté ici fait envie: L’Humanité accepte l’altérité, la respecte, et en tire le meilleur. Le passé est ce qu’il est: A nous d’en extraire les apprentissages et les opportunités pour le futur…. Voici donc l’inénarrable pouvoir de la fiction: Celle de pouvoir se projeter dans la vie réelle. Si, plutôt que nous enfermer dans notre carapace de cynisme pour supporter les catastrophes vers lesquelles on court tous à l’heure actuelle, créer une vision du futur (fût-elle imaginaire !) ne serait pas bien plus productive… (Personnellement j’en suis convaincu …)
Questions existentielles, Amour, Famille, Amitiés, Sens de la vie et du reste
S’il ne se passe pas de catastrophes dans ce roman, le parcours initiatique de nos deux confroeurs est passionnant pour les réflexions et échanges qu’il déclenche: Qu’est-ce qui nous définit en tant qu’êtres ? De quoi nait la conscience de soi ? Peut-on mentir à ceux que l’on aime et pourquoi ? Comment trouver nos propres chemins ? Pourquoi avoir n’est pas être ? j’en passe et des meilleures: Le tout avec bienveillance (la vraie, pas celle de votre manager) et écoute de l’autre, pas de débats non: des échanges ou chacun apporte sa pierre à l’édifice pour comprendre, juste: comprendre.
Pour finir….
C’est donc bien un gros gros coup de coeur (Merciiii Mme Chambers ), que je ne saurais trop vous recommander… : Certains pourront peut-être y trouver un côté gnangnan: moi, pas du tout, et dieu sait que j’y suis allergique ! Tel que vous me voyez, j’en ai presque une petite larme à l’oeil en rédigeant cet avis: Peut être par regret d’avoir déjà quitté cet univers formidable, parce qu’il est là, à mon goût, le défaut corollaire que d’être un court roman: C’est trop court, m#{de !
Enfin voilà ! Pour terminer, je…. je… mais… Veux tu lâcher cette chaussette ?! Mais qu’il est c*n ce truc ! Bon, je crois qu’on a encore pas mal de progrès à faire avant de pouvoir refaire le monde avec nos robots…