Bonjour à toustes,
Plop est un roman court (c’est un argument !) à la couverture sombre (pourquoi pas !), au titre tout aussi court, mais accrocheur. Car « Plop », c’est une onomatopée plutôt ronde et sympathique, une manière joyeuse de dire bonjour pour les plus boomers d’entre nous.
Sauf que… Non. Pas DU TOUT. On ne pourra pas dire que le 4ᵉ de couverture nous mente, cela dit…

📖 Résumé officiel
Plop ! C’est le bruit qu’il a fait en tombant dans la boue à sa naissance. Plop. C’est le nom dont on l’affublera désormais au sein de la tribu.
Le Groupe qui l’accepte évolue dans un monde d’après : déchets, gravats, pluie incessante. Cette fin du monde a pour décor des immondices, pour habitants des humains en fuite permanente et soumis à une loi du plus fort exténuante.
Mais Plop est différent, il va plus loin que les autres, il se hisse, sort du trou.
Un roman cru et sauvage, picaresque et futuriste. Mieux qu’une provocation, un livre impitoyable.
🧐 Mon avis
⏬Plop, c’est le nom du personnage que l’on va suivre. Plop, c’est le nom qu’on lui a donné, alors qu’il a atteint l’âge où l’on se donne la peine de nommer les enfants. Plop, c’est le bruit qu’il a fait lorsqu’il est tombé dans la boue, chutant de l’entrejambe de sa mère directement dans la boue.
🎉 Ambiance.
☠️ Plop évolue dans un monde cauchemardesque, post apocalypse nucléaire, où rien ne pousse, ou la terre est recouverte de décombres, et où les quelques survivant.e.s se réunissent en bande pour survivre, selon une seule loi : celle du plus fort. Il n’est rien : Protégé d’une vieille femme puissante et respectée, il aura à cœur de s’élever le plus possible, de faire sa place au sein des plus puissants de sa bande.
🔪 Par la culture et l’écrit, ayant été initié à cet art perdu ? Noooon. Par la tromperie, la duperie, la trahison, la manipulation, le meurtre et les sévices sexuels.
☠️ On avait dit « pas les animaux ! » ? non non. On avait dit « pas les chats ! », oulah non. On avait dit « pas les enfants ! » ? pas mieux.
🩸 Plop, c’est l’exploration du pire de l’humanité, lorsqu’elle n’en a plus que le nom, dans ce qu’elle peut avoir de plus bestial lorsqu’elle est poussée à bout. Sous formes de chapitres très courts, elle nous montre l’évolution de ce personnage, pour lequel rien n’est fait pour susciter notre attachement. Plus le texte avance, plus il est abject, infâme, dégueulasse, et plus on a hâte de voir survenir l’issue fatale évoquée dès le prologue.
🧐 Difficile pour moi de qualifier cette lecture. L’ai-je apprécié ou non ? je dirais surtout que c’est une expérience que l’on déconseillera à qui n’est pas à l’aise avec le trash. Je ne saurai non plus totalement le déconseiller : il faut être prévenu, et savoir où l’on va. Car pour le reste, ça se lit vite, on ne s’ennuie pas, et on est souvent surpris par le dépassement de l’extrême, à chaque page… Parce qu’il en est de la connerie humaine comme de son infamie : le pire est toujours possible.
Lu pour la catégorie #H5G4 – Un livre d’un.e auteurice d’une nationalité que vous n’aviez encore jamais lue. (Le sieur Pinedo était Argentin).