La patience. C’est une vertu qui se manifeste notamment, quand, fieffé.e lecteurice, on décide de plutôt attendre la sortie poche. (ça coûte moins cher/ça prend moins de place/j’ai déjà trouze mille trucs à lire).
Et il va m’en falloir, pour attendre les prochains tomes du cycle de la Tour de Garde, écrit à 4 mains par Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian, dont je viens de finir les deux premiers tomes, Le Sang de la Cité et Citadins de Demain.
Un monde que je qualifierai de pré-industriel (?). Un continent sur lequel deux cités s’opposent, littéralement. Gemina, au sud, et Dehaven, au nord. Deux cités maritimes, certes, mais là s’arrête la ressemblance. L’une et son climat chaud, l’autre, son climat froid. l’une, sa structure raisonnée, à base de droites et de carrés. l’autre, plus organique, plus “bordélique”.
Des deux côtés, des élites promises à un grand destin… Qui, vous en doutez bien, sera compromis par la force des éléments et des évènements, fussent t’ils politiques, ou guidés par une insaisissable magie noire…
Et puis, un jeu, la Tour de Garde, sorte de jeu d’échecs qui, étonnement, reprend l’opposition entre Gemina et Dehaven, et qui passionne tant le bas peuple que les élites. “Modèle d’un affrontement naissant ?” me demanderez-vous ?
Bon ca j’en sais rien, j’ai lu que les deux premiers tomes. Soyez patients, oh. Vous êtes pénibles, un peu.
Alors étonnement ou pas, on retrouve cette opposition dans l’écriture ^^ J’avoue avoir eu une préférence ici pour le style et la chaleur qui émane de l’histoire et de l’écriture de Guillaume Chamanadjian. Les bases sont vite posées, et l’intrigue se révèle dynamique assez rapidement, pour monter crescendo jusqu’à un dénouement digne d’une série tv. Côté Claire Duvivier, c’est plus froid: les sentiments ont moins leur place pour notre héroïne et son entourage. Peut être volontairement, rapport à l’éducation stricte donnée à cette jeune noblesse en devenir. L’intrigue se fait plus lente, la magie, plus larvée, avant un dénouement… explosif !
Ces deux excellents tomes sont en tout cas tous les deux frappés du sceau de la mise en place d’un dessein plus élevé, que nous pourrons découvrir au fil des romans…
J’ai hâte !
Oh après tout, j’ai peut être encore un peu de place. Et puis ça va c’est pas si cher… Et une pile à lire de 48 bouquins, c’est pas si pire…
Ils sont sortis, les grands formats, c’est ça ?