Le Club des Punks Contre l’Apocalypse Zombie – Karim Berrouka

Note: cet article est issu d'une Lecture Duo sur le groupe facebook "Les Mordus de Science Fiction, Fantastique et Fantasy". Il a été reproduit avec l'autorisation de notre camarade Sandrine, que je remercie ici même :)

Bonne lecture !

Bonjour à tous et à toutes !

Voici donc notre retour de lecture Duo, qui, nous l’espérons, vous donnera envie de vous aussi franchir le pas du punk et/ou du zombie, au choix !

… Car l’oeuvre en question, c’est le fameux « Le Club des punks Contre L’Apocalypse Zombie » de Kamel Berrouka !

Allez c’est parti pour l’avis de Sandrine et moi-même 🙂

Résumé

Quand Deuspi et Fonsdé émergent de leur dernier trip d’acide dans leur squat, c’est pour découvrir que Paris est envahie par une horde de bouffeurs de cervelle vociférants. Soit la dope était (beaucoup) plus forte que prévu, soit l’apocalypse zombie est bel et bien advenue. C’est peut-être enfin l’occasion qu’attendait Kropotkine, leur maître à penser, pour réaliser un vieux rêve de gosse : faire flotter le drapeau de l’anarchie sur la capitale ! Mais avant de pouvoir crier « No Future ! », il va falloir se coltiner un paquet de cons…

=== l’avis de Sandrine

Avis sur ma lecture commune avec 20c, sur le thème rouge saint valentin du groupe Mordus de fantastique / science-fiction / fantasy.

Justement pour ma part j’avais envie de taper vraiment dans la Saint Valentin, en lisant plutôt sur le thème des vampires.

Mais Vincent m’a fait comprendre que les romances très peu pour lui… Il a fallu donc partir sur tout autre chose, en cherchant plutôt avec du rouge sur la couverture… J’avais envie de lire du Karim Berrouka: j’en avais un dans ma pal que je lirais donc plus tard, car j’ai beaucoup aimé celui que nous avons choisi et qui traite du thème des zombies: Avec du rouge sur la couverture, bien loin de notre saint valentin qui vient de passer😉

Mais j’ai adoré: on est dans la bain des les 1eres pages. Rien qu’avec les noms choisis pour les personnages des punks avec des noms à dormir debout: d’ailleurs 2 d’entres eux ont des noms de défonce: D’ailleurs ça va pas mal se defoncer malgré l’invasion zombie, toujours avec les petites notes d’humour .

Ce sont ces 7 punks complètement délurés qui vont survivre grâce à leur collectif en plein Paris, et qui vont aider les survivants à s’en sortir… ils vont faire des expériences musicales sur les zombies, et vont remarquer que ceux ci réagissent différemment suivant la musique.

Par contre je n’ai eu aucune référence musicale par rapport aux titres énoncés.

On va nous décrire paris d’une façon… notamment l’hiver à l’extrême ou d’ailleurs pendant l’hiver les zombies sont gelés donc inactifs ce qui va leur permettre d’avoir un peu de répit.

Par contre pour Paris étant de l’idf j’avais les références 😁

Et nos personnages vont avoir des visions de folie d’ailleurs un d’eux ne va pas en avoir et va tout faire pour réussir à avoir la sienne. Pareil les visions ça part dans tous les sens mais c’est aussi une aide un conseil pour les aider à survivre dans leur présent aux milieux des zombies .

Ce sont des antisystèmes, donc ça parle légèrement de politique mais ça… C’est pas mon truc du tout

C’est un roman très facile à lire l’auteur nous embarque facilement c’est assez bien écrit pas de longueurs .

=== l’avis de Vincent

Fut un temps, dans ma Vendée natale, j’avais un cousin Punk. Avec des camarades capillaires, il habitait une ancienne ferme dans laquelle ils vivaient dans une communauté très surement sympathique, mais vous l’imaginez, assez décriée par la populace de ces lieux ô combien progressistes. Ma vie est passionnante, me direz vous. Absolument pas ! Mais je me suis dit que cela ferait une excellente introduction pour mon avis sur l’œuvre en question.

Trève de galéjades, allons y de but en blanc: je me suis vraiment éclaté ! des personnages attachants, des situations totalement « what the fuck » – comme disait ma grand mère -, une écriture fort à propos… et un dénouement en toute cohérence ! Mais si vous avez un peu de temps, laissez- moi donc vous conter cela plus précisément.

Des personnages attachants

Nous commençons l’histoire par une petite mise en situation de trois de nos protagonistes dans leur squat’, à Paris (et non à la Roche sur Yon), dans un immeuble désaffecté. Le ton est donné dès les premières lignes: on est bien chez des punks. ça fait du bruit, ça fait n’importe quoi, ça chante bruyamment des… trucs en bricolant d’autres… trucs, le tout sous une profusion de mauvaises bières, de plantes qui font rire et d’autres substances récréatives. J’avoue avoir ri à gorge déployée dès les premières pages. Mais ça, c’était avant le drame: la horde de zombies.

Du « what the fuck »

Et comment réagissent donc nos punks devenus « nos punks préférés » dès ce premier chapitre ? et bien, en faisant des trucs de punks. Et c’est là tout le génie de Kamel Berrouka: réussir à créer une histoire ou les personnages agissent en pleine cohérence avec leur statut de Punks: on y croit: Faciliter le transit intestinal des forces de l’ordre, profiter du chaos pour passer leurs messages politiques, crier « no future » a qui veut bien l’entendre (dussent-ils y répondre par « bwaaaaarghhhh »…) On est dans de la logique punk, jusqu’au bout.

D’une écriture parfaitement adaptée

L’écriture de Kamel Berrouka est parfaitement adaptée à cette « logique punk »: Et pour cause, pour ceux qui n’ont pas suivi, ce monsieur a longtemps eu (et a encore) un pied dans ce joyeux monde. Le style est assez simple (mais pas simpliste!!!), parfois laconique, souvent cinglant, et toujours efficace ! on prend plaisir à suivre l’histoire, qui, à partir du deuxième tiers, prend un chemin moins chaotique pour entrer plus en profondeur dans le récit.

Punk against the machine

Le punk prend tout son sens en réponse à un système auquel il s’oppose. Kamel Berrouka nous présente donc deux communautés qui vont lutter l’une contre l’autre pour proposer (imposer ?) leurs nouvelles règles à cette société fraichement post-apo. Alors, dit comme ca, ca pourrait paraitre assez chiant: mais rassurez-vous c’est toujours traité avec ce même ton humoristique… Mais pas que: Un certain nombre de drames se produisent, qui pourront à l’occasion déclencher des flashbacks pour éclaircir le pourquoi du comment. C’est parfois très touchant, et cela alimente efficacement notre attachement à ces personnages (Oui, même malgré leur hygiène douteuse). Le groupe concurrent sera quant à lui décrit avec force clichés, ce qui en fait un récit forcément très manichéen, mais… Merde, on s’en fout, on est des punks ou pas ?

Je ne m’étendrai pas sur la fin, au risque de spoiler: Pour ma part, je l’ai trouvée fort à propos avec le reste du récit, et nos personnages l’accueillent avec tout le panel de réactions que l’on attend d’eux… Mais je vous laisse découvrir par vous-même…

Bref, un excellent moment, merci à Sandrine et Iaia Muss pour m’avoir entrainé vers ce terrain où je ne serai probablement pas allé: j’y ai passé un excellent moment.

Sinon, j’ai revu mon cousin Punk il il y’a peu. Il a certes un peu changé, mais j’ai bien l’impression qu’il a conservé cet esprit contestataire et j’en suis heureux. Quand je m’en suis enquis, il m’a répondu: « Bwwwaaaaarhhhhhhg ».

Attendez une seconde….

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