Bonjour à toustes,
Avant Jean-Philippe Jaworski, je ne cessais de clamer haut et fort à qui s’en foutais royalement: « Je n’aime pas la Fantasy! ». Mais comme dirait l’autre, j’ai changé: Et ce grâce au bien fameux « Gagner la Guerre », découvert grâce à ce groupe. Ayant depuis lu tout ce qui était sorti en poche, de notre ami Jeanfi, autant vous dire que j’attendais son nouveau roman de soleret hardi ! (de pied ferme, quoi).
Je vais donc aujourd’hui vous faire mon retour sur:
Le Chevalier Aux Epines, tome 1 – le Tournoi des Preux de…. Mais de Jean-philippe Jaworski pardi !
Résumé:
Soupçonnée d’adultère, la duchesse Audéarde de Bromael a été jugée, répudiée et emprisonnée. Le champion qu’on l’a accusée d’avoir trop aimé, le chevalier Ædan de Vaumacel, lui a fait défaut au cours de son procès. Mais voici qu’un an plus tard, le chevalier est de retour. Honni par les partisans de la ci-devant duchesse comme par ceux du duc Ganelon, le sire de Vaumacel prétend vouloir restaurer son honneur et celui de la dame. Étrangement, il met toutefois plus de zèle à poursuivre les ravisseurs de jeunes gueux qu’à réparer sa faute. Pendant ce temps, la cour ducale se divise ; les armes courtoises pourraient y être rapidement supplantées par les armes de guerre…
Mon Avis
J’aurais aimé être totalement dithy…. dythi…. diti… avoir kiffé comme jaja, mais force est de constater que j’émets tout de même quelques réserves personnelles quant à cette oeuvre… Que j’espère gommés dans les futurs tomes à venir.
Côté positif, j’ai sincèrement adoré le travail d’écriture: C’est vraiment recherché, et cela aide à se mettre directement dans l’ambiance. J’en ai même fait quelques lectures pour mes collègues à la pause café, devant un auditoire fort ébaubi de la beauté dudit texte. C’est un vrai bon moment, auquel, il est vrai, on doit s’adonner pleinement: Force vocabulaire m’étant inconnu, les appels à wiktionnaire je ne comptais plus !
J’ai pu lire par ailleurs que les descriptions étaient trop longues: Et bien pour ma part je les classe parmi les vrais points forts de ce roman: Quelle ambiance, quelle magie ! on y est, on ressent les choses, on admire, on s’y projette… Bref, c’est une bien belle échappatoire que nous offre ici Monsieur Jaworski…
J’ai également beaucoup apprécié les éléments de narration du point de vue animalier: Chats, Rapaces et autres animaux encore plus étonnants sont ici des protagonistes éclairés ou éclairants: On pourra hurler à l’anthropomorphisme (ce que je vous déconseille, en société: on va vous regarder bizarrement), j’y vois pour ma part les éléments de magie propre à cet univers médiéval.
Dernier point fort que j’aimerais relever: la clarté des débats et des échanges entre chevaliers dans les nombreuses scènes de banquet: Le langage a beau être très recherché, toute la logique y est lisible et fait même décocher quelques sourires: Certains d’entre eux y font preuve d’une bien belle habileté 
Mais, car il y a un mais (en fait j’en note même trois):
1: ca se la pète un peu. On sent que M. Jaworski se fait plaisir: il a du talent, il le sait, alors il va en mettre plein les yeux. Du vocabulaire à foison, des synonymes que même le dico il ne savait pas que ça existait, des chapitres de poèmes en vers: Ouais, alors on va se calmer un petit peu, là, non ?
2: les scènes de combat sont difficilement lisibles: le dedans, le dehors, les 5 ou 6 sobriquets propre à chacun des …. je ne sais même plus combien chevaliers, rajoutez à ça des faits d’armes hyper précis…. Bon, à la fin, on ne comprend plus rien. J’avoue avoir lu quelques pages en diagonale, de dépit… C’est con, vraiment.
3: c’est une mise en place: il ne se passe au final pas grand-chose: c’est un peu longuet pour en arriver à un dénouement ma foi un peu expéditif. Je n’ai pas pu m’empêcher de sortir un « tout ça pour ça » en tournant la dernière page… Bon, on va dire que les deux tomes suivants vont rattraper le tout… D’autant que le titre du prochain volume (prévu en juin) laisse augurer du meilleur… 
En conclusion: Je dirais que c’est une belle pièce, un gros travail, mais ca n’en fait pas un récit si intéressant que cela, j’ai largement préféré gagner la guerre, janua vera, le sentiment du fer et autres rois du monde: Mais lirais le deuxième tome avec plaisir !