Le Château des Étoiles – 1869 La Conquête de L’Espace – Alex Alice

Bonjour à toustes,

Je participais récemment à l’opération « Masse Critique » de Babelio. Parmi les œuvres auxquelles je candidatai, il en est une qui attirait mon regard depuis un certain temps : Le Château des Étoiles, d’Alex Alice. Auteur que j’avais découvert aux Utopiales, via ses magnifiques affiches de 2020 (qui n’eut jamais lieu) et 2021, et l’exposition présentée alors.

C’est donc avec joie que j’appris ma sélection… Et étonnement, lorsque je reçus quelques jours après ce beau bébé, dans sa toute récente version Intégrale publiée en septembre dernier par Rue de Sèvres.

📗 Pour m’intéresser à une BD, il me faut une conjonction parfaite entre mon intérêt pour l’histoire, et pour l’illustration1. Force est de constater qu’avec Le Château des Étoiles, c’est le cas !

🖌️ J’apprécie le trait autant que la colorisation, et c’est peu dire. L’aquarelle2 met parfaitement en valeur, par ce petit côté « vaporeux », l’univers steampunk dont il est question. Quelques rares planches un peu pâlottes3, mais au final les couleurs sont nombreuses, la lumière parfaitement rendue, et j’ai eu nombre d’expressions de « wahou » avec certaines planches magnifiques. Du grand art !

⚙️ Je ne connaissais pas grand-chose de l’univers d’Alex Alice, à part ce côté « steampunk » et voyages spatiaux. De quoi garder de la place pour la découverte et l’étonnement. Bien que construit assez classiquement, avec des personnages fort stéréotypés (l’aventurière qui périt pour ses idéaux, le père scientifique brillant, mais parfois dur avec son fils, le jeune fougueux à qui l’on prête les discours et les contrepoints un peu « limites » pour mieux les contrecarrer…) On arrive à être surpris par les péripéties, et j’avoue ne pas avoir vu venir la seconde partie de l’histoire, ni sa fin. Une réussite là encore.

👪 Les thématiques sont là encore assez classiques : l’héritage, que ce soit celui de la mère aventurière et de l’engagement qu’il provoque chez son jeune fils, ou via les yeux d’un monarque devant porter une charge trop lourde pour lui, l’ivresse de la découverte, l’amour familial, la solidarité entre les personnages… Classique, certes, mais bien assemblé, et adapté autant à un public jeune et avide d’émerveillement qu’à un public plus adulte en quête de légèreté et d’évasion4.

📰 Ajoutez à cela quelques planches intercalaires présentant des extraits de gazettes et de journaux, pour densifier l’histoire et ajouter un ancrage historique (… uchronique, devrais-je dire ?), vous avez là tout ce qu’il faut pour une BD très sympathique, fort belle, addictive, et donc tout à fait recommandable.

🦆 Et, j’oubliai, le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau5, Un vaisseau spatial en forme de canard6. De quoi en boucher un coincoin7 !

Lecture pouvant entrer dans le cadre du défi lecture des mordus de sfff 2024, pour la catégorie #P5D6, Un livre dont le titre est énigmatique ou poétique.

🗒️ Notes de bas de page.

  1. Je suis chiant, quoi. ↩︎
  2. Je fais genre « je sais ce que c’est », mais mon potentiel artistique se limite au passage d’une sous-couche sur un médium préparé. ↩︎
  3. Comme on disait en 1869. ↩︎
  4. Notez que l’inverse fonctionne aussi. ↩︎
  5. ou sur la bûche, Noël approchant. ↩︎
  6. C’est un cygne, me direz-vous. Mais qu’est-ce qu’un cygne sinon un putain de gros canard énervé prompt à vous piquer votre sandwich quand vous êtes posés le midi dans le parc du coin ? (coin). ↩︎
  7. J’aime l’humour. ↩︎

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