Bonjour à toustes,
Vous le savez probablement si vous lisez ce blog, j’apprécie tout particulièrement l’œuvre de David Bry (ainsi que la personne, d’ailleurs, tant qu’à faire 💖) : il fait partie des quelques auteurices dont je ne rate pas une sortie !
D’autant plus avec « Échos Stellaires » : Car même si j’ai plus l’habitude de lire l’auteur dans les genres de la fantasy ou du fantastique, c’est dans le registre de la SF qu’il s’illustre ici.

📖 Résumé Officiel
« Chronon Galactics, lointaine planète désolée, étouffe sous le joug despotique de son propriétaire qui en exploite les chronons, particules du temps indispensables aux voyages spatiaux. Pilote de génie brisé par la mort de son amour perdu, Noam Kerval a rejoint la Rébellion. La base cachée bruisse des préparatifs à l’ultime bataille. La liberté est là, presque à portée de main ! Presque, car la probabilité de réussite de Kerval et de ses compagnons reste faible, et les calculs des puissantes IA ne se trompent jamais… Sauf peut-être ici, dans ce bout d’univers où les aléas provoqués par les particules porteuses de souvenirs perturbent toute prédiction mathématique. Et si les chronons, mystérieux échos stellaires, cachaient un secret capable de renverser tous les plans, même les plus établis ?«
🤩 Mon avis
🚀 L’humanité a franchi l’ultime frontière. Malheureusement, les démons du capitalisme1 font partie du voyage. Il en est ainsi sur la planète Chronon Galactics, du nom de la société qui l’exploite. On y récolte des « chronons », genre de particules permettant de nourrir les desseins voyageurs d’une humanité conquérante2.
☣️ Et ce malgré l’effet délétère qu’elles ont sur le corps et l’esprit : Car les chronons ravivent les souvenirs, certes, mais détruisent les organismes vivants, à l’image de la radioactivité. Autre chose étonnante, les chronons empêchent également les IA omniprésentes de prévoir l’évolution probable des choses3, tel un Météo-France bien emmerdée avec des calculateurs complètement zinzins4.
👷 Des travailleurs et travailleuses exploité.e.s et maltraité.e.s nait une rébellion armée, dont l’objectif est de renverser le pouvoir en place pour rendre à chacun.e le fruit de leurs efforts. Malheureusement, les rapports de force sont mal engagés, d’autant plus que d’autres intérêts en présence biaisent les règles du jeu5…
💔 Nous y suivons les aventures de Noam, rebelle récemment enrôlé, suite à la perte d’Alix, l’amour de sa vie, dans des circonstances tragiques. Pilote de vaisseau récolteur de chronons, il permet à la rébellion d’asseoir ses moyens financiers. Hélas, Noam fait preuve de comportements auto-destructeurs, en s’ouvrant au pouvoir de mémoire qu’offrent les chronons, pour lui permettre de se rappeler encore un peu d’Alix6, qu’il refuse de laisser partir.
✊ On y voit donc les thématiques passionnantes du deuil et de la difficulté de le dépasser. L’entourage de Noam n’aura de cesse de l’aider à franchir cette épreuve, même si l’issue ne semble pas des plus favorables. Tout comme la lutte dans laquelle les rebelles sont engagés. De quoi aborder également le thème de l’intérêt de la lutte lorsque tout indique qu’elle est perdue. Pourquoi continuer, comment ne pas baisser les bras, comment y croire, et agir malgré tout ? On pourra aisément y projeter notre actualité, alors même que tout militantisme se voit à l’heure actuelle malmené par de nombreux reculs politiques et sociétaux7.
📷 J’ai été un peu moins convaincu par l’univers : Il est empli de références, peut-être un peu trop « forcées ». Si l’on peut voir l’idée des clins d’œil, j’ai parfois l’impression qu’on dérive parfois vers un fan service. Il m’est arrivé de hausser un sourcil devant certains poncifs : Pistolets laser « à l’ancienne », bleus pour les gentils, rouges pour les méchants et petites phrases un peu trop souvent vues « Soit tu es avec nous, soit tu es contre nous ! », et certains clichés telle ingénieure géniale, mais reclue. Rien de bien grave, certes, mais cela m’a quelque peu sorti du récit à certains moments.
😶 J’ai également ressenti moins d’attachement aux personnages : Contrairement au « Chant des Géants » et à « Que Passe l’Hiver » ou chaque perte est un déchirement, j’ai été moins bouleversé par certaines disparitions8 : Peut-être un peu trop de personnages ? Certaines histoires individuelles un peu « noyées » dans le récit ? Je ne saurai vraiment dire…
🤩 Mais même si Échos Stellaires ne rentre pas dans mon top 3 des livres préférés de l’auteur9, j’y ai tout de même passé un excellent moment. Notamment parce que ce contexte SF est prétexte à raconter une histoire touchante, intime, celle d’un amour perdu tragiquement et d’une lutte pour le retrouver, fondamentalement perdue d’avance.
🤩 Une chose est sûre : je continuerai à suivre l’auteur avec toute mon attention10 : D’autant plus qu’il montre ici qu’il sait s’aventurer hors de ses habitudes. Et ça, c’est chouette11 !
Lu dans le cadre du défi des mordu.e.s, pour la catégorie #H3G4 – Un livre de space opera.
🗒️ Notes de bas de page
- Eh si. Mais rassurez-vous ! En réalité, ils ne nous y accompagneront pas. Ils nous auront tué.e.s avant. ↩︎
- Ça me rappelle vaguement un truc… ↩︎
- Notez que l’IA est par essence complètement conne, ne l’oubliez jamais ! ↩︎
- D’autant plus qu’on leur réduit leurs moyens, bref, ce n’est pas le sujet. ↩︎
- Toute ressemblance avec 1 800 foyers fiscaux est purement fortuite. ↩︎
- Et j’ai crié, crié, Alix ! pour qu’il revienne. ↩︎
- On ne lâche rien les copaines ! allez ! ↩︎
- Notamment celle de… comment ça no spoil ? ↩︎
- « Que Passe l’Hiver », « Le Chant des Géants », et « La Princesse au Visage de Nuit ». ↩︎
- Tout en essayant de ne pas lui faire peur. Quand je dis « le suivre », c’est uniquement dans le cadre de son travail. Et puis je ne parle pas de le suivre « physiquement ». ↩︎
- 🦉 ↩︎