Que Passe L’Hiver – David Bry

Bonjour à toustes,

Ah, David Bry. Quand la sympathie n’a d’égale que le talent, et quand je suis tout à fait objectif1.

… ou pas du tout. Car, voyez-vous, David Bry, c’est un peu notre mascotte de notre petit groupe de mordu.e.s, et ça n’est pas Émilie qui me contredira, hein !

C’est à l’occasion d’une nouvelle rencontre toujours aussi sympathique à Ouest Hurlant 2025 que j’acquerrai ce roman dont on m’avait dit le plus grand bien.

Alors, verdict ?

📖 Résumé officiel

 » Un fil du destin se brise. Un autre se renforce. « 

Stig, cadet du clan Feyren, se réjouit de participer pour la première fois aux festivités du solstice au sommet du Wegg, demeure du roi de l’hiver, signe de son passage à l’âge adulte. Le jeune homme au pied bot, difformité qui lui vaut le mépris son père, observe avec candeur et enthousiasme les conteurs, danses, ripailles et conversations, n’osant encore se mêler aux membres des trois autres clans. Mais lorsque le seigneur des Dewe s’écroule brutalement, la fête se teinte de la couleur du deuil. Et l’atmosphère glacée se fait plus étouffante.
Au cœur de la Clairière, les bûchers mortuaires brûlent et signent déjà la fin d’un monde.

😍 Mon avis

😍 Si vous voulez faire court et synthétique, je vous le dis d’emblée : c’est trop bien. Lisez ce livre. Mais je peux aussi ajouter quelques détails2 !

🌬️ Que passe l’Hiver, c’est d’abord une ambiance. Celle, glaciale, d’un hiver presque polaire. On aimera évoluer dans ces paysages mornes, mais d’une blancheur éclatante. Dans ces forêts glacées, bercées par le vent froid qui ne provoque nul psithurisme3: il n’y a pas d’feuilles4. Et puis ces montagnes au loin, ces collines puis cet immense plateau désolé sur lequel se dressent de bien anciennes constructions de pierre… Enfin, au coin du foyer, lieu de vie, lieu d’histoires, lieu de politique, lorsque les corps tentent enfin de reprendre quelque chaleur. On a envie d’y être, mais avec une sacrée bonne doudoune.

🐦‍⬛ L’écriture de David Bry s’y déploie, via des descriptions du point de vue de notre héros, tantôt humain au pied bot, tantôt noir corbeau. Et puis, parce que notre héros est un poète, David Bry accompagne son récit de strophes en introduction de chacun de ces chapitres, strophes qui forment, une fois réuni, un récit qu’on imagine dit au coin du feu5. Si vous me permettez une envolée lyrique : c’est beau, p#t@in.

☠️ Dans ce bien bel écrin s’écrit l’histoire de nos personnages. Je ne saurai tous vous les décrire6, sachez qu’un soin tout particulier est accordé à chacun.e d’entre elleux, afin de provoquer notre attachement. Tout cela pour permettre à l’auteur de les trucider à l’envi, et planter notre petit cœur tout mou à chaque fois. Non, franchement, par pitié, je ne veux pas me réincarner en personnage de David Bry s’il vous plaît !

🧑‍🏫 Enfin, ce récit, celui de l’Histoire que nous écrivons. Ce regard sur notre passé, sur nos traditions. S’en nourrir ? s’en inspirer ? les conserver à tout prix ? Mais à quel prix7 ? Oublier nos légendes, est-ce quelque part oublier notre âme ? Mais d’un autre côté, n’est-ce pas un frein à devenir nous même ? Je pars peut-être un peu loin, mais c’est le thème que j’aurais tendance à retenir : loin d’apporter une réponse8, ou de choisir l’un ou l’autre, c’est plus un ajout à une réflexion plus générale, intéressante d’un point de vue personnel ou plus général. Ça fait réflaichire !

😍 Pour toutes ces raisons, et probablement bien d’autres, Que Passe l’Hiver rejoint mes coups de cœurs de l’auteur… Bon, comme ses autres bouquins, en fait, globalement, hein. La série continuera-t-elle grâce au Garçon et La Ville qui ne Souriait Plus ? Suspens…

Un livre lu dans le cadre du défi pour la catégorie #H1G6, un livre qui vous a fait vous sentir surpris.e. Ici par un certain nombre de morts de personnages du genre « non mais sérieux pas ellui ??? »

🗒️ Notes de bas de page

  1. Qu’est-ce que l’objectivité sinon le fait de trouver que tout ce que font les gens qu’on aime bien est toujours génial ? Comment ça, « Non mais genre pas du tout c’est n’importe quoi » ? ↩︎
  2. Le voulez-vous vraiment ? Si oui, tapez 1, si non, tapez sur des bambous. Ce qui revient au même. (blague recyclée) ↩︎
  3. Depuis le temps que je voulais le caser celui-là. Allez donc voir sa définition sur wiktionnaire, d’ailleurs. Et trouvez le clin d’œil. ↩︎
  4. Oui bon, je sais, les conifères et autres persistants. Mais je ne crois pas que ça fasse le même bruit. Et puis merde, je voulais juste caser mon mot, je fais ce que je veux. ↩︎
  5. Toute ressemblance avec le début du Chant des Géants n’est pas fortuite. ↩︎
  6. Raison officielle : ça serait trop long. Raison officieuse : je n’ai AUCUNE mémoire pour le nom des personnages. C’est chiant. ↩︎
  7. Non, pas « quoiqu’il en coûte », ça me fait penser à quelqu’un à qui je n’ai aucune foutue envie de penser. ↩︎
  8. Qui, de toute manière, est « quarante-deux ». ↩︎

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *