Bonjour à toustes,
Aujourd’hui un avis flash sur la Harpiste des Terres Rouges, roman d’Aurélie Wellenstein paru en octobre 2024, aux éditions Fleuve.

📖 Résumé officiel
À l’Ouest s’ouvre un nouveau monde…
Nacarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d’or et de magie, tandis que les chasseurs de prime tuent les monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c’est acquérir un pouvoir aléatoire, aux effets parfois dévastateurs.
Mais au cœur de ces nouveaux États subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la Harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l’asservissement des spectacles dont elle se délecte.
Abraham sait qu’elle retient son frère, parti quelques années plus tôt tenter sa chance dans le Nouveau Monde. Sur les traces de son aîné, il s’enfonce à son tour dans Symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s’il veut espérer revoir Jarod vivant.
Mêlant les codes du western aux thématiques de la protection environnementale, Aurélie Wellenstien nous livre avec La Harpiste des terres rouges un texte hybride à l’image de ses personnages, et totalement inoubliable.
🤩 Mon avis
🤠 Aurélie Wellenstein choisit ici un univers bien connu : celui du western. Classique, me direz-vous ? et bien pas tout à fait : dans ce far-west là, sévit une magie fort étrange : certaines et certains s’y font greffer des parties d’animaux divers, en lieu et place de certains membres ou bras, ou encore en ajout, leur donnant des pouvoirs et des capacités étranges… Le tout, avec un côté tout à fait aléatoire : certain.e.s en meurent vite, d’autres survivent avec un pouvoir tout naze, d’autres s’en sortent plutôt bien, leur donnant ainsi un avantage certain pour évoluer dans ce monde sans foi ni loi.
🧭 Nous allons y suivre les aventures d’Abraham, jeune adulte débarquant en ces terres hostiles, avec l’objectif d’y retrouver son frère disparu, tombé dans les mains (s’il en croit une lettre reçue par l’une des personnages principales) d’une entité étrange surpuissante et terrifiante : la Harpiste des Terres Rouges.
🩸 Aurélie Wellenstein profite d’un imaginaire bien répandu (celui du western) pour le détourner et en faire une histoire glauque, sale, violente, qui flirte parfois avec le gore et le trash, et en profite pour dépeindre les dérives de notre espèce, prête à tout pour… pour quoi, au final ?
🐴 Si certaines de mes camarades ont pu être un peu dégoutées par ce déballage de violence (et je les rejoins : ce livre n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains, surtout pas les plus jeunes), j’ai pour ma part beaucoup aimé ce qu’en fait l’autrice, qui en profite également pour nous faire prendre un point de vue animalier, équin, en l’occurrence. Même si j’ai moins compris l’aspect environnemental que nous promet le quatrième de couverture (j’ai probablement raté un truc), j’ai aimé par ailleurs la dénonciation des violences sexuelles faites aux femmes par quelques passages bien dégueulasses et révoltants.
🤩 Certes, j’ai trouvé quelques passages un peu faciles, un peu prévisibles : mais j’ai apprécié la fin, dont, évidemment, je ne vous dirais rien ! Sans être un coup de cœur, un bon moment de lecture, qui laisse un petit goût de série B sympathique et décomplexée.
Lu pour la catégorie #HBG1: un livre avec beaucoup de morts.